Le testament est un document écrit à travers lequel un testateur indique le nom des personnes à qui veut transmettre ses biens après son décès. Ce document est particulièrement délicat étant donné qu’il doit respecter plusieurs règles, aussi bien en termes de fond que de forme. Aujourd’hui, on compte plusieurs sortes de testaments qui sont : olographe, mystique et authentique. Afin d’en apprendre un peu plus sur le sujet, ce billet propose de découvrir chacun de ces types de testament.
Le testament olographe, la forme de testament la plus simple
Le testament olographe est sans doute le type de testament le plus simple. Il est rédigé directement par le testateur, autrement dit l’auteur du testament qui sont en général des personnes agées Afin d’être valable, il doit obligatoirement être écrit à la main, daté précisément (jour, mois et année) et signé par ce dernier. D’une manière générale, les premiers mots du testament olographe sont « ceci est mon testament ». Pour éviter toute contestation par la suite, il est conseillé d’utiliser le présent de l’indicatif, de désigner nominativement les bénéficiaires et d’éviter les ratures.
Le testament olographe est simple du fait qu’il ne requiert pas l’intervention d’un notaire. En restant sur le côté pratique de ce type de testament, le testateur qui souhaite transmettre ses données numériques après son décès pourra le faire à travers un testament en ligne. Cette forme de testament permet notamment de procéder au nettoyage numérique des données laissées par un défunt sur internet (suppression de comptes réseaux sociaux, récupération d’identifiants de connexion…).
Le testament authentique: un testament plus formel
Le testament authentique est un type de testament plus formel que le précédent. Le testateur dictera à son notaire ses dernières volontés en présence de deux témoins majeurs. Les deux témoins ne peuvent pas avoir de liens parentés ni avec le testateur, ni entre eux. Après la rédaction du testament, il doit être lu à voix haute au testateur par le notaire pour qu’il soit valable. Le document sera ensuite signé par le testateur, les deux témoins et le notaire. Ce dernier fera l’inscription au FCDDV et conservera l’original.
Le testament authentique est obligatoire si l’auteur du testament ne sait pas écrire ou s’il n’est plus en état physique de le faire, s’il souhaite priver son conjoint survivant de son droit viager sur le logement, s’il ne sait ni lire ni écrire, s’il est sourd ou muet ou s’il veut reconnaître un enfant naturel. Un avantage de cette procédure est qu’elle permet au testateur de bénéficier de conseils juridiques pouvant lui éviter la rédaction de clauses inapplicables ou illégales. Par ailleurs, cela lui évite tout risque de destruction ou perte du document.
Le testament mystique, la forme la moins utilisée
Le testament mystique est une forme rarement utilisée. Il est rédigé par le testateur lui-même ou un tiers. Si le testateur ne sait pas écrire, il doit toutefois savoir lire pour recourir à ce type de testament. L’auteur du testament transmet au notaire le document dans une enveloppe cachetée et scellée en présence de deux témoins majeurs et qui ne forme pas un couple marié. Ainsi, le testateur sera le seul à connaître le contenu du testament, hormis s’il l’a fait écrire par un tiers.
Le document peut être écrit à la main ou mécaniquement. Cet élément doit toutefois être communiqué au notaire afin que celui-ci puisse établir un acte de souscription. La date du testament mystique correspondra à celle de l’acte. Sauf si le testateur s’y oppose, le notaire se charge d’inscrire le testament au FCDDV. Ce type de testament est moins utilisé que les deux autres présentés précédemment en raison de sa procédure assez complexe.